Les Corsaires. Les Français furent les premiers à pratiquer cette piraterie autorisée: nayant pas les moyens dentrer dans la course aux richesses des nouveaux territoires dAmérique, le roi de France fit appel à des armateurs privés pour lancer à lassaut des Espagnols des navires capables de sapproprier leurs cargaisons. Pour ce faire, il fournissait à larmateur une «lettre de marque» qui autorisait ses navires à faire main basse sur les richesses ennemies, moyennant le versement dune part des bénéfices. Le corsaire était donc avant tout un soldat, un mercenaire combattant au nom de son gouvernement.
Les Flibustiers. La particularité des flibustiers est quils nexistent que dans les Caraïbes, tout comme les boucaniers et les «Frères de la côte». Il sont indissociables de la découverte des Amériques, qui engendra la contrebande et les rêves huguenots indispensables au mouvement. Le flibustier est également une sorte de mercenaire, situé à mi-chemin entre le corsaire et le pirate. Lui aussi, est au bénéfice dune commission officielle lui permettant dattaquer les ennemis de sa nation. Mais, à linverse du corsaire, il est souvent son propre patron, tout comme le pirate, et partage avec ce dernier lindépendance et la liberté.
Les Boucaniers. Installés principalement sur Saint-Domingue et à la Tortue, les boucaniers vivaient de la chasse du buf et du cochon sauvages, dont ils fumaient la viande et vendaient les peaux. Marginaux, renégats, esclaves en fuite et marins déserteurs constituaient leurs troupes. Ils fournissaient aux navires de passage de la viande et des peaux en échange darmes et deau-de-vie, et nhésitaient pas, à loccasion, à senrôler dans les équipages flibustiers. Peu à peu, leur activité samalgama à celle des pirates et tout ce beau monde ne fit plus quune seule grande association daventuriers sous le nom des «Frères de la côte».
Les Frères de la côte. Association dhommes libres, marginaux et indépendants, cétait une sorte de fraternité qui regroupait des flibustiers et des boucaniers partageant le même mode de vie et les mêmes règles de conduite. Les Frères de la côte étaient tour à tour chasseurs ou pirates, au gré des besoins et des circonstances.
Les Pirates. Hors-la-loi sans foi ni loi, les pirates étaient issus des conditions de vie insupportables qui régnaient à bord des navires de lépoque. Le pirate nest rien dautre quun bandit, un forban qui vit du pillage de tout ce qui passe à sa portée. Sans maison ni pays, sans espoir ni lendemain, sa seule devise était: «une existence courte mais bonne»!
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