Le pirate tire son nom du mot grec peiratês, qui signifie celui qui cherche fortune et qui entreprend. Une définition qui convient à la totalité de ces hommes partis à la découverte du Nouveau-Monde; si tous ne furent pas boucaniers ou flibustiers, tous, en revanche, furent pirates à un moment ou à un autre de leur parcours, cherchant à senrichir en profitant du contexte et des circonstances.
Vieille comme le monde, la piraterie trouva dans ces îles encore vierges un creuset fabuleux pour se développer à labri du contrôle des États. À lheure de la Grande-Découverte, les nations européennes devaient contrôler de nouveaux territoires gigantesques et le recours aux forbans, qui pullulaient déjà dans la région, était inévitable. On les tolèra tout dabord, parce quon y était bien obligé, puis on les soutint, on les cautionna, on sappuya enfin sur leur puissance pour affaiblir lennemi. Mais la situation évolua et lennemi changea, puis cessa den être un, selon les alliances du moment.
À partir dici le contexte va changer car la piraterie devient franchement encombrante dans un monde en devenir qui aurait bien voulu se stabiliser. Avant cela, les pirates, les corsaires et les flibustiers étaient bien souvent les mêmes, à différentes périodes de leur vie. Mais depuis le début du XVIIIe siècle, limportance de ces troupes incontrôlables firent peur aux gouvernements européens. Alors ils publièrent des proclamations royales accordant lamnistie aux flibustiers, afin quils cessent le métier et rentrent dans le rang. Ceux qui refusaient étaient désormais considérés comme des gibiers de potence et navaient nulle autre alternative que la corde.
Les campagnes militaires se succédèrent et les eaux des Caraïbes devinrent tout bonnement infréquentables! Alors ceux qui navaient pas encore raccroché leur sabre sen allèrent sur la Route des Indes. Mais là aussi, les forbans furent mis au pas: pour enrayer une fois pour toutes le mouvement, les États mirent en place une législation extrêmement sévère qui interdisait tout contact avec les pirates. Ainsi, le commerce ou lentraide avec ces derniers devenait périlleux, ce qui contribua à les isoler définitivement.
Entre 1725 et 1730 déjà on peut considérer le chapitre comme quasiment clos. Quelques pirates téméraires firent encore parler d'eux par exemple dans les eaux dAmérique du Nord , mais les marines de guerre étaient devenues trop organisées pour quun vaisseau pirate puisse leur échapper bien longtemps.
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